Bonjour !
1. Quels objectifs voulons-nous donner à nos associations professionnelles ?
2. Comment les structurer, afin qu’elles puissent remplir ces objectifs ?
Deux questions, posées dans le seul ordre possible ! Voici donc, ci-après et de manière très synthétique, les quelques réflexions personnelles que m’inspire la première question, sur la base desquelles j’esquisserai une réponse à la deuxième question.
Les associations professionnelles doivent suivre un double but :
1. l’un tourné vers l’environnement extérieur, consistant à assurer la promotion et la représentation des milieux professionnels auprès du public et des décideurs
2. l’autre consistant à offrir des prestations à leurs membres, à l’interne.
Ces buts ne sont pas antinomiques, mais complémentaires. Ils font appel à des compétences et à des moyens de mise en œuvre très diversifiés.
Même si certains esprits chagrins font encore de la résistance… il y a plusieurs années que l’on sait pertinemment bien que les professions documentaires font partie d’un seul et même milieu professionnel, chargé de satisfaire les besoins en information du monde actuel et de garantir l’accès de tous, dans les meilleures conditions possibles, à cette dernière.
Dès lors et dans le contexte socio-économique actuel, il m’apparaît comme fondamental d’accorder une attention croissante
• A la promotion des professions documentaires auprès des publics, encore trop nombreux, qui méconnaissent voire ignorent les services qu’elles peuvent leur offrir
• A leur promotion au niveau politique, chaque fois que se déroule un débat les touchant de près (« lobbying »)
• A la défense de leurs intérêts légitimes, souvent bafoués en raison de la visibilité encore insuffisante dont elles bénéficient
• A leur représentation aux niveaux régional, national et international.
Mais cela doit se faire dans le double respect des spécificités de chaque profession documentaire prise individuellement et des particularités régionales : il convient de travailler sur les aspects « promotionnels » tels que je viens de les décrire très succinctement (correspondant au premier but mentionné plus haut), en ne niant pas pour autant les aspects spécifiques et les besoins locaux, lesquels doivent également être l’objet d’une attention soutenue.
D’autre part, il m’apparaît comme tout aussi important que les professionnels puissent bénéficier d’un soutien auprès de leurs associations, en particulier par rapport aux points suivants :
• Offre de prestations en matière de formation continue
• Organisation de manifestations dans le but de resserrer les liens entre des professionnels parfois très isolés les uns des autres
• Gestion des flux d’information professionnelle
• Elaboration de normes et de statistiques.
Là également, il convient d’être attentif au respect des spécificités de chaque profession et aux besoins régionaux.

Je me rends bien compte que tout cela n’est pas très original… mais ce sont là les besoins tels que je les ressens ! Et aujourd’hui, je suis convaincu – jusqu’à la preuve du contraire ! – du fait qu’un grand « machin » ne sera pas plus efficace que les petits « machins » existant actuellement ! Il convient de mettre en place une structure associative qui soit à même d’agir de façon coordonnée et avec un maximum d’efficacité sur tous ces points, aussi bien au niveau régional qu’au niveau national, aussi bien au nom de toutes nos professions qu’au nom de l’une d’entre elles, aussi bien au nom des professionnels qu’à celui des institutions… Bref, la quadrature du cercle !... Très honnêtement, je ne vois pas quelle structure pourrait remplacer celle qui existe actuellement, mais il me semble nécessaire
• de creuser l’idée d’une fédération nationale
• de creuser l’idée d’une fusion des trois associations nationales actuelles
• de renoncer à tout vouloir changer sans pouvoir en mesurer les bénéfices.

Bien cordialement, mit freundlichen Grüssen, Michel.